L'angle est intéressant. Il est vrai qu'en y regardant de près, certaines contraintes imposées par la Grande Dépression ont pu avoir des effets inattendus sur la santé publique, et donc potentiellement sur l'espérance de vie.
On parle souvent de malnutrition, et c'est une réalité indéniable, surtout pour les minorités et les femmes, comme le soulignent les données. Cependant, la nature de cette malnutrition a peut-être évolué. Avec un taux de chômage atteignant 25%, l'accès à la viande et aux produits transformés, souvent plus coûteux, a dû être limité pour une grande partie de la population. Paradoxalement, cela a pu conduire à une alimentation plus axée sur les céréales complètes, les légumes de saison et les fruits, même si en quantité insuffisante. Une étude de l'époque sur les régimes alimentaires des familles ouvrières montrerait peut-être une diminution de la consommation de graisses saturées et de sucres raffinés, ce qui aurait mécaniquement réduit l'incidence de certaines maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 à long terme. Bien sûr, cela ne compenserait pas les effets néfastes de la malnutrition infantile et des carences sévères, mais il pourrait y avoir une nuance à apporter.
Autre point à considérer : la baisse de la natalité et des mariages. Moins d'enfants signifie moins de grossesses à risque et moins de mortalité maternelle. De plus, avec moins de ressources disponibles, les familles ont peut-être été moins nombreuses à vivre dans des logements surpeuplés, réduisant ainsi la propagation des maladies infectieuses comme la tuberculose, même si les Hoovervilles représentaient un défi sanitaire majeur.
Enfin, il est plausible que le New Deal, avec ses programmes comme la WPA et la CCC, ait indirectement amélioré la santé publique. Ces initiatives ont créé des emplois, certes précaires, mais qui ont permis à des millions d'Américains de subvenir à leurs besoins et d'accéder à une alimentation minimale. De plus, les travaux d'infrastructure réalisés (construction de routes, de barrages, d'hôpitaux...) ont eu un impact positif sur l'environnement et l'accès aux soins, bien que ces effets se soient surtout fait sentir à plus long terme.
Il faudrait évidemment des études épidémiologiques poussées pour confirmer ces hypothèses, mais je pense qu'il est pertinent de s'interroger sur les conséquences positives, même involontaires, d'une période aussi sombre de notre histoire.
Votre analyse est très pertinente, Dr. Hermoza. L'aspect de la malnutrition "différente" est particulièrement intéressant.
J'ajouterais que la diminution de la pollution atmosphérique, due à la réduction de l'activité industrielle et de la circulation automobile, a certainement eu un impact positif sur la santé respiratoire de la population, en particulier dans les zones urbaines. Moins de particules fines et de gaz d'échappement dans l'air, c'est forcément moins de maladies respiratoires et cardiovasculaires exacerbées.
C'est un point de vue intéressant, Rolf. Mais, pour être sûr de bien comprendre, quand tu parles de la diminution de la pollution, tu as des chiffres ou des études qui montrent une baisse significative à cette époque ? Parce que j'imagine que ça devait surtout jouer dans les grandes villes industrielles, non ?
Oui, Braizière, tu as raison de souligner ce point. 🧐 Je n'ai pas de chiffres précis sous la main qui comparent directement les niveaux de pollution avant et pendant la Grande Dépression. Mon raisonnement est plus déductif, basé sur la forte baisse de l'activité industrielle et de la consommation de carburant à cette époque. C'est une sorte de "si...alors...". Mais clairement, il faudrait creuser avec des données concrètes pour valider cette hypothèse. Ton point est pertinent : l'impact a dû être plus sensible dans les zones industrielles, c'est certain. 👍
L'idée d'une malnutrition "différente" soulevée par le Dr. Hermoza est captivante. Ça me fait penser aux régimes méditerranéens traditionnels, souvent plus sains malgré des ressources limitées. On pourrait imaginer une transition forcée vers ce type d'alimentation pour certaines familles, avec des effets positifs sur le long terme.
AmeBistouri84, c'est marrant que tu parles de ça, j'ai justement regardé un documentaire sur le régime crétois hier soir, c'était super intéressant ! Sinon, pour revenir à la discussion, je me demande si la diminution du stress au travail pour certains (ceux qui ont gardé leur emploi étaient peut-être moins sous pression, vu le contexte général) a pu jouer aussi un rôle, même minime ? Juste une idée en passant.
Integer40, c'est pas bête du tout comme idée, la baisse de la pression au travail... Ça pourrait se tenir pour ceux qui ont pas perdu leur emploi, c'est sûr. Moins de stress, c'est toujours bon à prendre pour la santé, même si c'est qu'un tout petit facteur.
Complètement d'accord avec toi CreaCuir ! C'est vrai qu'on pense toujours aux aspects négatifs du stress lié au chômage, mais l'inverse est possible aussi. Un peu comme un yin et yang de la santé, quoi. 😄 Et puis, si les gens avaient plus de temps libre, ils ont peut-être fait plus de marche, de vélo, enfin... des trucs simples, quoi. On se raccroche à ce qu'on peut !
Pour ceux qui s'intéressent à l'aspect de l'alimentation, il existe des recettes de cuisine de l'époque qui pourraient donner une idée de ce que les gens mangeaient vraiment. Pas mal de bibliothèques en ligne ont numérisé des livres de cuisine de cette période. Ca pourrait être un bon point de départ pour creuser l'hypothèse du Dr. Hermoza. 🤓
Excellente piste, EssaiClinique3 ! Les livres de cuisine, c'est une source primaire géniale pour comprendre comment les gens s'adaptaient au quotidien. Merci pour l'info.
Harmonie, je suis d'accord, les livres de cuisine de l'époque c'est une super idée. Ça doit donner une vision concrète des plats, des ingrédients utilisés, et peut-être même des astuces pour économiser et éviter le gaspillage. Un peu comme un "guidedesurvie" culinaire, quoi !
Commentaires (12)
L'angle est intéressant. Il est vrai qu'en y regardant de près, certaines contraintes imposées par la Grande Dépression ont pu avoir des effets inattendus sur la santé publique, et donc potentiellement sur l'espérance de vie. On parle souvent de malnutrition, et c'est une réalité indéniable, surtout pour les minorités et les femmes, comme le soulignent les données. Cependant, la nature de cette malnutrition a peut-être évolué. Avec un taux de chômage atteignant 25%, l'accès à la viande et aux produits transformés, souvent plus coûteux, a dû être limité pour une grande partie de la population. Paradoxalement, cela a pu conduire à une alimentation plus axée sur les céréales complètes, les légumes de saison et les fruits, même si en quantité insuffisante. Une étude de l'époque sur les régimes alimentaires des familles ouvrières montrerait peut-être une diminution de la consommation de graisses saturées et de sucres raffinés, ce qui aurait mécaniquement réduit l'incidence de certaines maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 à long terme. Bien sûr, cela ne compenserait pas les effets néfastes de la malnutrition infantile et des carences sévères, mais il pourrait y avoir une nuance à apporter. Autre point à considérer : la baisse de la natalité et des mariages. Moins d'enfants signifie moins de grossesses à risque et moins de mortalité maternelle. De plus, avec moins de ressources disponibles, les familles ont peut-être été moins nombreuses à vivre dans des logements surpeuplés, réduisant ainsi la propagation des maladies infectieuses comme la tuberculose, même si les Hoovervilles représentaient un défi sanitaire majeur. Enfin, il est plausible que le New Deal, avec ses programmes comme la WPA et la CCC, ait indirectement amélioré la santé publique. Ces initiatives ont créé des emplois, certes précaires, mais qui ont permis à des millions d'Américains de subvenir à leurs besoins et d'accéder à une alimentation minimale. De plus, les travaux d'infrastructure réalisés (construction de routes, de barrages, d'hôpitaux...) ont eu un impact positif sur l'environnement et l'accès aux soins, bien que ces effets se soient surtout fait sentir à plus long terme. Il faudrait évidemment des études épidémiologiques poussées pour confirmer ces hypothèses, mais je pense qu'il est pertinent de s'interroger sur les conséquences positives, même involontaires, d'une période aussi sombre de notre histoire.
Votre analyse est très pertinente, Dr. Hermoza. L'aspect de la malnutrition "différente" est particulièrement intéressant. J'ajouterais que la diminution de la pollution atmosphérique, due à la réduction de l'activité industrielle et de la circulation automobile, a certainement eu un impact positif sur la santé respiratoire de la population, en particulier dans les zones urbaines. Moins de particules fines et de gaz d'échappement dans l'air, c'est forcément moins de maladies respiratoires et cardiovasculaires exacerbées.
C'est un point de vue intéressant, Rolf. Mais, pour être sûr de bien comprendre, quand tu parles de la diminution de la pollution, tu as des chiffres ou des études qui montrent une baisse significative à cette époque ? Parce que j'imagine que ça devait surtout jouer dans les grandes villes industrielles, non ?
Oui, Braizière, tu as raison de souligner ce point. 🧐 Je n'ai pas de chiffres précis sous la main qui comparent directement les niveaux de pollution avant et pendant la Grande Dépression. Mon raisonnement est plus déductif, basé sur la forte baisse de l'activité industrielle et de la consommation de carburant à cette époque. C'est une sorte de "si...alors...". Mais clairement, il faudrait creuser avec des données concrètes pour valider cette hypothèse. Ton point est pertinent : l'impact a dû être plus sensible dans les zones industrielles, c'est certain. 👍
L'idée d'une malnutrition "différente" soulevée par le Dr. Hermoza est captivante. Ça me fait penser aux régimes méditerranéens traditionnels, souvent plus sains malgré des ressources limitées. On pourrait imaginer une transition forcée vers ce type d'alimentation pour certaines familles, avec des effets positifs sur le long terme.
AmeBistouri84, c'est marrant que tu parles de ça, j'ai justement regardé un documentaire sur le régime crétois hier soir, c'était super intéressant ! Sinon, pour revenir à la discussion, je me demande si la diminution du stress au travail pour certains (ceux qui ont gardé leur emploi étaient peut-être moins sous pression, vu le contexte général) a pu jouer aussi un rôle, même minime ? Juste une idée en passant.
Integer40, c'est pas bête du tout comme idée, la baisse de la pression au travail... Ça pourrait se tenir pour ceux qui ont pas perdu leur emploi, c'est sûr. Moins de stress, c'est toujours bon à prendre pour la santé, même si c'est qu'un tout petit facteur.
Complètement d'accord avec toi CreaCuir ! C'est vrai qu'on pense toujours aux aspects négatifs du stress lié au chômage, mais l'inverse est possible aussi. Un peu comme un yin et yang de la santé, quoi. 😄 Et puis, si les gens avaient plus de temps libre, ils ont peut-être fait plus de marche, de vélo, enfin... des trucs simples, quoi. On se raccroche à ce qu'on peut !
Pour ceux qui s'intéressent à l'aspect de l'alimentation, il existe des recettes de cuisine de l'époque qui pourraient donner une idée de ce que les gens mangeaient vraiment. Pas mal de bibliothèques en ligne ont numérisé des livres de cuisine de cette période. Ca pourrait être un bon point de départ pour creuser l'hypothèse du Dr. Hermoza. 🤓
Excellente piste, EssaiClinique3 ! Les livres de cuisine, c'est une source primaire géniale pour comprendre comment les gens s'adaptaient au quotidien. Merci pour l'info.
Absolument.
Harmonie, je suis d'accord, les livres de cuisine de l'époque c'est une super idée. Ça doit donner une vision concrète des plats, des ingrédients utilisés, et peut-être même des astuces pour économiser et éviter le gaspillage. Un peu comme un "guidedesurvie" culinaire, quoi !